Obusier automoteur M109 : un lance-obus qui refuse d'être remplacé ou mis à la retraite

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« Les obus éviscéreraient tout être humain dans un rayon d'environ 150 mètres autour de l'explosion aérienne, mais épargneraient aux viaducs et à l'autoroute tout dommage structurel grave. Gantt était convaincu que ses équipes pourraient y parvenir. Les Paladins s'étaient bien comportés la nuit précédente, lorsque le bataillon chinois de Stephen Twitty avait été harcelé par des tirs de mortier [iraquiens]. Ils avaient détruit rapidement et efficacement toutes les positions de mortier. — Lt Col Kenneth Gantt, 1/9 Field Artillery 'Battle Kings', 3e Division d'infanterie dans l'avancée vers Bagdad, depuis Thunder Run (David Zucchino, Atlantic Books 2004).

Depuis que l’humanité a découvert l’efficacité de lancer de grosses pierres, des boules de métal et, plus tard, des obus explosifs pour briser des châteaux ouverts et réduire en bouillie un grand nombre de personnes, l’artillerie est devenue un élément essentiel de la guerre terrestre. Alors que l’artillerie a permis aux armées de repousser des ennemis numériquement supérieurs, les plates-formes de lancement – ​​catapultes, balistes et canons – étaient limitées par des difficultés de mobilité. L'artillerie antique et médiévale était déplacée par le travail humain ou animal ; s'ils étaient trop massifs, ils étaient rassemblés à proximité d'un champ de bataille ou d'une forteresse contestée. Les chemins de fer étaient capables d'héberger des monstruosités comme le Krupp K5 de calibre 11 pouces, mais étaient limités par la proximité des voies par rapport à leur cible et trop grands pour être dissimulés aux attaques aériennes. Même si les camions, les tracteurs d’artillerie et les hélicoptères ont facilité le déplacement des canons et des obusiers, leur mise en place et leur rangement prennent encore du temps, les empêchant de suivre le rythme des armées mécanisées. Les équipages de canons remorqués sont complètement exposés aux tirs de représailles à moins qu'ils ne construisent des postes de tir et des bunkers fortifiés. En service depuis plus de soixante ans sans être remplacé, la solution moderne de l'armée américaine est l'obusier automoteur M109.(SPH), combinant un canon de 155 mm dans une tourelle entièrement rotative sur un affût motorisé à chenilles.

Comme pratiquement tout matériel militaire, le M109 a été développé pour remplacer et améliorer ses prédécesseurs déficients. Au début de la guerre froide, l'artillerie automotrice de l'armée américaine était le M52.et obusiers M44 automoteurs(HSP, un années 1950…